Un peu d'action (directe) à Romans !
Depuis 3 jours 80% des enseignants du lycée Bouvet sont en grève. Ils ont créé un collectif et un blog: "le collectif Bouvet". Un autre blog a vu le jour cette année: "fermé le dimanche", issu d'un collectif de syndiqués et non syndiqués, qui rassemble des professeurs des écoles et du second degrès.
Cette activité annonce-t-elle un nouveau souffle de la lutte contre la réforme en cours, qui en aurait bien besoin au vue de la timidité des coordinations nationales timides et sans lendemains?
On se prendrai même à rêver, en lisant le dernier article paru sur "fermé le dimanche", d'un retour à l'action directe.
Oui oui, l'action directe, vous savez ce truc dont la seule évocation fait trembler les élus, hurler les représentants autorisés et baver les représentants de l'ordre, mais qui n'est en fait qu'un synonyme de contestation.
Si vous n'êtes pas convaincu de cette définition je vous encourage à lire un petit livre paru aux éditions du sextant: « De l'action directe » par Voltairine de Cleyre. Rien qu'en lisant le nom de l'auteur on a un avant goût du contenu de ce pamphlet publié en 1912 dont je reproduis ici quelques phrases:
« Toute personnes qui a pensé, ne serait-ce qu'une fois dans sa vie, avoir le droit de protester, et a pris son courage à deux mains pour le faire; toute personne qui a revendiqué un droit […] qui a eu un projet, et l'a effectivement mené à bien ou qui a exposé son plan devant d'autres et a emporté leur adhésion pour qu'ils agissent tous ensemble, sans demander poliment aux autorités compétentes de le concrétiser à leur place […] Toute personne qui a dû une fois dans sa vie, régler un litige avec quelqu'un et est allé vers la ou les personne(s) concernée(s) pour le régler, en agissant de façon pacifique ou par d'autres moyens […] a pratiqué l'action directe. »